les cafés sont des espaces étranges. plein d’histoires. parfois propice à l’écriture. pendant ou après.
ma mère tient plusieurs cafés à Bruxelles. femme au foyer pendant des années, suite au départ de mon père, elle s’est construit une carrière : patronne de café. de ces cafés locaux où l’on croise toutes sortes de caractères, des personnages tout droit sortis de la vie.
ce matin dans le coeur de Londres, non loin de la gare, je m’attarde dans un café coloré.
un café tout à fait éloigné des cafés de ma mère.
j’y relis Ali & Ramazan . un contraste, de nouveau. ces couleurs autour de moi, les montgolfières en papier, les tasses antiques, les roses à chaque table… et pourtant, j’arrive à me plonger dans le monde des jeunes orphelins Ali et Ramadan. j’arrive à me replonger dans mes souvenirs du café de ma mère. je repense à l’avocat retraité qui buvait six Duvel entre 11 et 16h. à sa femme qui l’accompagnait au Porto rouge. à la mort de cette femme. à la solitude de cet homme.
les cafés sont des lieux étranges. ils vivent. ils meurent. nous les faisons vivre, parfois nous y mourons.
et pour y penser, je me cache dans le café des merveilles.
les gens sont étranges (où est-ce juste moi).